La collection Camille Claudel
La collection de sculptures de Camille Claudel du musée de Nogent-sur-Seine – référence au plan mondial a été surtout rassemblée par la petite-nièce de l’artiste, Reine-Marie Paris et, par son ami, Philippe Cressent. À ces achats exceptionnels réalisés en 2008, s’ajoutent des acquisitions sur le marché de l’art et notamment Persée et la Gorgone (1902), seul marbre monumental de Camille Claudel, entré au musée grâce à la générosité de mécènes et l’apport déterminant du Fonds du patrimoine. En novembre 2016, l’acquisition d’un exemplaire en bronze du buste de Paul Claudel à trente-sept ans, achat aux descendants, vient compléter de façon remarquable les collections du musée grâce au soutien du Fonds du Patrimoine.
Le musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine est le seul au monde à pouvoir présenter l’évolution de l’art de Camille Claudel, de sa première participation en 1885 au salon annuel – le Salon des artistes français – à ses dernières années de production vers 1905. On peut la suivre, de ses premiers pas dans la carrière accompagnée par Alfred Boucher, puis dans les années décisives à partir de 1884 dans l’atelier de Rodin, (grâce à un dépôt de longue durée du musée parisien éponyme). Arrive ensuite la période la plus féconde (1889-1898), entre le bonheur d’un amour nourri de plénitude artistique et l’impatience d’une reconnaissance propre de son art, jusqu’à la chute, la paranoïa.
Cette collection unique est un « passage obligé » dans la compréhension de l’œuvre de l’artiste dont d’autres pièces d’exception sont présentées au musée Rodin, comme La Vague en onyx et bronze par exemple.
Replacée dans le contexte de la création sculpturale de son époque, la personnalité de Camille Claudel apparaît nettement. Proche des milieux symbolistes, elle privilégie le concept, la création, la dimension universelle à travers des sujets qui parlent de la vie.
Les incontournables de la collection
