Résidence de recherche et création

Chaque année, le musée Camille Claudel et l’association Tournefou s’associent pour accueillir un artiste en résidence de recherche et création à Nogent-sur-Seine et à Pâlis. Pendant deux mois, l’artiste sélectionné élabore un travail de création original s’inspirant des collections du musée, de son histoire et du territoire de la résidence. 

C’est le bouquet…

Mercredi 17 avril à 10h30

Atelier tout-petits

C’est le bouquet…
Mercredi 17 avril à 10h30

Atelier tout-petits

Atelier de dessin

Avec le printemps, reviennent les fleurs. Lys, pivoines, bleuets… elles sont nombreuses dans l’exposition Alfred Boucher, de l'atelier au musée. Après les avoir observées, les dessinateurs en herbe en choisissent certaines pour créer leur bouquet !

 

La présence d'un adulte est obligatoire pour les ateliers tout-petits.L'adulte accompagnant y participe gratuitement.

 

Alexis Kreyder, détail Bouquet de lys, fin du XIXᵉ siècle © Marco Illuminati 

 

 

 

Informations pratiques

Lieu : Horaires & Tarifs :

10h30

Durée : 1h

 

À partir de 3 ans

 

Tarif : 5€ par participant

Forfait 15€ pour 4 ateliers

 

Réservation conseillée :

En ligne

03 25 24 76 34 

jeunepublic@museecamilleclaudel.fr

 

Les mouvements artistiques dans la sculpture de la Belle Époque

Visite thématique

Les mouvements artistiques dans la sculpture de la Belle Époque

Visite thématique

Les collections du musée Camille Claudel témoignent de l’éclectisme de la sculpture entre le dernier tiers du XIXᵉ et le début du XXᵉ siècle. Cette visite propose de parcourir les différents courants de cette époque, du néoclassicisme à l'art nouveau en passant par le naturalisme ou encore le symbolisme.

 

Camille Claudel, Aurore, vers 1900, bronze © Marco Illuminati

 

 

Informations pratiques

Lieu : Horaires & Tarifs :

15h

Durée : 1h

 

Tarif : 4 € en plus du billet d'entrée au musée

 

Réservation conseillée :

En ligne

03 25 24 76 34

reservation@museecamilleclaudel.fr

Au But

Au But Au But

Au But

1886 H. 45,8 cm • L. 69 cm • Pr. 35 cm Origine : Achat avec la participation du FRAM Champagne-Ardenne N° d'inventaire : 1994.2 Copyright : musée Camille Claudel / Marco Illuminati

Alfred Boucher conçoit Au But, son œuvre la plus célèbre, en 1886. Trois hommes presque nus, corps tendus, mains en avant, visage crispé par l’effort, sont représentés dans une course effrénée. Au point de déséquilibre, les trois corps semblent dérouler un même mouvement.

Boucher s’inscrit pleinement dans les réflexions des artistes de son temps sur la représentation du mouvement : désormais des médecins enseignent l’anatomie à l’École des beaux-arts, faisant profiter les élèves des dernières découvertes scientifiques. C’est aussi la chronophotographie qui révolutionne l’approche des artistes. Ce système de prise de vue en rafale, révolutionnaire, permet de saisir les différentes phases d’un mouvement comme la course, et de les décomposer.

Alfred Boucher fait partie des nombreux artistes qui s’en inspirent. Cependant, il ne prétend pas faire œuvre scientifique : il cherche à rendre l'impression de rapidité et de fulgurance par une position en extension, qui en réalité n'est pas tenable. Avec modernité, Boucher choisit ici des poses outrées et superpose les corps : de cette manière il suggère la course avec beaucoup de force, plus qu'il ne la représente fidèlement.

Avec Au But, Boucher devance le grand mouvement sportif des années 1890 et l’organisation des Jeux Olympiques en 1896. Son œuvre connaît un immense succès puisqu’elle est récompensée d’une médaille au Salon de 1886 puis d’une médaille à l’Exposition Universelle de 1889. L’original, mesurant plus de 2 mètres de haut et présenté au jardin du Luxembourg, a disparu pendant la Seconde guerre mondiale. Seules subsistent les nombreuses réductions commercialisées, dont celle exposée au musée.

Voir aussi dans les collections :

Des croquis d'après nature à Persée et la Gorgone

Dans les années 1890, exaspérée par les critiques qui rapprochaient sans cesse son travail de celui d’Auguste Rodin, Camille Claudel a recherché une esthétique résolument personnelle et moderne. Les Croquis d’après nature sont l’aboutissement de ses réflexions. Ces œuvres de petites dimensions représentent des scènes observées dans le quotidien. Ainsi, pour Les Causeuses, elle s’est inspirée d’un groupe de femmes dans un compartiment de train. Elle travaillait de mémoire et sans modèle, selon une méthode inhabituelle pour l’époque. Elle portait une attention particulière à la justesse et à l’expressivité de chaque personnage pour dépasser la dimension anecdotique au profit de l’universel. L’impression d’instantanéité, de mouvement et de vie qui se dégage de ces scènes est frappante. Malgré l’abondance des Croquis d’après nature mentionnés par les sources de l’époque, très peu nous sont parvenus. Certains ont probablement été détruits par l’artiste dans des moments de détresse.

Salle 15
Salle 15 © Marco Illuminati

Autour de L'Âge mûr


Salle 14

Cette œuvre a été conçue par Claudel au moment où elle se séparait de Rodin et on peut y voir un écho de sa vie intime. Bien qu’elles ne soient pas des portraits, les trois figures du groupe semblent ainsi évoquer Auguste Rodin s’éloignant de la jeune Camille Claudel pour rejoindre sa compagne plus âgée Rose Beuret. Cependant, la sculptrice a dépassé l’évocation de son histoire personnelle pour élaborer une œuvre universelle incarnant la condition humaine soumise au passage du temps, qui nous conduit inexorablement vers la mort. La vieille femme entraîne l’Âge mûr dans un mouvement irrépressible traduit par la composition oblique, la draperie à l’arrière et la base s’élevant en degrés successifs pour s’achever dans une forme de vague. La force de l’évocation se concentre dans le vide qui sépare les mains de la Jeunesse de celles de son ancien amant.

Salle 14
Salle 14 © Marco Illuminati
Salle 14
Salle 14 © Marco Illuminati
Salle 14
Salle 14 © Marco Illuminati

Autour de La Valse

Autour de La Valse

Salle 13

La Valse est une oeuvre emblématique de Camille Claudel qui a connu plusieurs variantes. Dans la première version, un grand format, les danseurs étaient entièrement nus. En 1892, l’artiste a sollicité la commande d’une traduction en marbre. Armand Dayot, l’inspecteur chargé d’examiner le groupe pour le ministère, a été impressionné par sa qualité, mais, pour des raisons esthétiques et morales, il a demandé à la sculptrice d’habiller ses figures. Camille Claudel a alors exécuté une deuxième version avec une draperie s’enroulant depuis les pieds des danseurs jusqu’au-dessus de leurs têtes. Malgré l’avis favorable d’Armand Dayot, la commande du marbre n’a jamais abouti et il ne subsiste de cette étape qu’un exemplaire en bronze. Les variantes présentées ici sont plus tardives. Il s’agit d’une troisième version, de plus petites dimensions et au drapé simplifié. Ces éditions ont été produites pour le commerce et chaque tirage diffère légèrement dans les matériaux choisis et l’assemblage des danseurs.

Salle 13
Salle 13 © Marco Illuminati
Salle 13
Salle 13 © Marco Illuminati
Salle 13
Salle 13 © Marco Illuminati

Camille Claudel portraitiste

Camille Claudel portraitiste

Salle 12

Camille Claudel s’est exercée tôt à l’art du portrait en faisant poser les membres de sa famille. Son frère cadet, Paul, a été son premier modèle et celui qu’elle a le plus souvent représenté. Durant ses années de formation, elle s’est inspirée d’œuvres qu’elle étudiait, comme celles de la Renaissance italienne au musée du Louvre dont elle a repris les codes pour le Jeune Romain. Camille Claudel a réalisé une vingtaine de portraits dont seulement quatre commandes. Cet art ne constituait pas pour elle une source de revenu, contrairement à la plupart des artistes. Elle faisait preuve d’une grande originalité dans la manière de représenter le modèle et elle mêlait savamment portraits physique et psychologique, là où la plupart de ses contemporains faisaient des portraits plus idéalisés, voire standardisés. Pour ce faire, elle forçait les proportions pour gagner en expressivité et n’hésitait pas à imprimer un mouvement au modèle, qui lui donne de l’importance dans l’espace.

Salle 12
Salle 12 © Marco Illuminati
Salle 12
Salle 12 © Marco Illuminati
Salle 12
Salle 12 © Marco Illuminati
Salle 12
Salle 12 © Marco Illuminati

Une vocation précoce


Salle 11

Le sculpteur Alfred Boucher a découvert le talent de la jeune Camille Claudel à Nogent-sur-Seine vers 1878 et lui a donné ses premières leçons de sculpture. Il a encouragé ses parents à s’installer à Paris pour qu’elle puisse suivre une formation artistique professionnelle. L’École des beaux-arts étant encore interdite aux femmes, Camille Claudel s’est inscrite à l’Académie Colarossi. En parallèle, elle a loué un atelier où Alfred Boucher lui rendait visite pour suivre son travail. En 1882, il est parti à Florence, suite à l’obtention du prix du Salon, et a confié sa jeune élève à un confrère et ami, Auguste Rodin. Frappé par son talent précoce, ce dernier lui a proposé de rejoindre son atelier en tant qu’assistante. Une période de formation intense a alors commencé, pour assimiler les concepts du maître comme la théorie des profils, la science du modelé et la traduction de l’expression. Elle y est rapidement parvenue comme le démontre Femme accroupie où elle exprime déjà sa singularité.

Salle 11
Salle 11 © Marco Illuminati
Salle 11
Salle 11 © Marco Illuminati

 

L'atelier de Rodin

Traditionnellement, l’atelier désigne le lieu où l’artiste travaille avec ses assistants et exécutants qui l’aident dans sa tâche. Au XIXe siècle, les ateliers étaient très structurés et beaucoup de personnes pouvaient contribuer à la réalisation des compositions du maître. Quand les assistants réalisaient certaines parties des oeuvres, ils suivaient sa pensée et adoptaient son style. C’était l’occasion pour eux de se perfectionner, de bénéficier de conseils et d’accéder à un réseau de collectionneurs et de professionnels.

En 1864, le jeune Auguste Rodin est entré dans l’atelier d’Ernest Carrier-Belleuse. Il y a appris l’organisation d’un atelier et la répartition des tâches entre les assistants. En 1880, l’État lui a commandé La Porte de l’Enfer et a mis à sa disposition un atelier au dépôt des marbres à Paris. A son tour, il a embauché des assistants, parmi lesquels Jules Desbois, Camille Claudel et François Pompon. Puis en 1893, Antoine Bourdelle a lui aussi rejoint son atelier.

Salle 10.2
Salle 10.2 © Marco Illuminati
Salle 10.2
Salle 10.2 © Marco Illuminati